Les moulins à vent

Ils se sont répandus en Europe entre les 11^e et 12^e siècles, aux endroits dépourvus de chutes d'eau, où soufflent cependant des vents réguliers. Ils sont plus récents que les moulins à eau, mais ils sont plus primitifs. Ils possèdent un mécanisme qui les oriente selon le sens du vent. Les premiers avaient le corps tournant, par la suite sont apparus les modèle à toit tournant, où un axe horizontal portant les pales tourne pour s'orienter au vent.

Ils sont situés directement sur les rivières (sites naturels) ou sur des biefs aménagés. Ils possèdent une roue hydraulique, actionnée par l'eau. La roue hydraulique est une source d'énergie peu coûteuse et inépuisable. Il existe différentes sortes de roues à eau. Les plus fréquemment rencontrées sont :

Roue par en dessous (système à pales)


Roue par en dessus (système à augets)


Roue par côté (système à augets)

Le moulin ne fabrique pas seulement de la farine.
Il existait le:

- moulin à foulon (servant à fouler les tissus pour les assouplir)
- moulin à huile
- moulin à papier
- moulin à forge
- moulin à écorce (servant à produire du tan )
- moulin scierie
- moulin tréfilerie (servant à produire des fils métalliques)
- moulin à pierre (servant à produire du sable)
- moulin à fruits

empocheuse

Le déclin

La disparition des moulins a commencé vers 1870-1890.

C'est l'essor du machinisme industriel et les restructurations économiques concomitantes qui ont été la grande cause de la disparition de moulins : la machine à vapeur puis les moteurs modernes concurrencèrent les sources d'énergie traditionnelles. Dans les moulins à blé, les meules furent remplacées par les broyeurs à cylindres métalliques. Ces nouveautés réclamaient des bâtiments plus grands et les moulins à eau s'adaptèrent néanmoins plus facilement que les moulins à vent.

Ainsi, avec plus de 600 moulins à farine en 1809, la Nièvre devait en perdre, elle aussi, près de la moitié à la fin du 19^e siècle.La fin de la guerre de 1914-1918 vit péricliter les derniiers moulins à meules. De 1940 à 1950, cinquante-deux moulins fonctionnaient encore... Aujourd'hui, ils sont moins d'une dizaine.

Malgré ce déclin, les moulins à eau, moins fragiles, du fait de leur construction semblable à celle des autres batiments ruraux, furent parfois utilisés à d'autres usages.

Selon le cas, les mécanisme était ou non laissé en l'état, de nombreuses roues ont disparu, les biefs se sont déteriorés, mais cachés aux creux des vallés, il en subsiste bien plus qu'on ne le soupçonne, c'est le plaisir des amateurs de moulins que de les découvrir au hasard de la promenade.

Vieille roue du moulin de Blanc-Gâteau